L'Histoire

L’histoire du Centre Hospitalier Samuel Pozzi retrace ses modernisations successives afin de s’adapter aux évolutions des pathologies, aux progrès techniques, aux avancées scientifiques, aux prescriptions réglementaires notamment en termes d’hygiène, de qualité et de sécurité des soins.

De nombreuses évolutions architecturales

De l’hôpital Saint Esprit érigé sur les restes d’une ancienne maladrerie à la fin du 12ème siècle, aux trois hôpitaux recensés au début du XVème siècle sur la commune que sont l’hôpital Saint Antoine, l’hôpital de la Miséricorde et  l’hôtel dieu, ce dernier devenant ensuite le seul hôpital de Bergerac qui devenu trop exigu a été transféré en 1793 au Couvent des Dames de la Foi, actuel hôtel de ville, l’hôpital de Bergerac a connu de nombreuses évolutions architecturales.

En 1860, le couvent/hôpital étant limité dans son extension, un nouveau projet est envisagé en dehors de Bergerac. L’architecte Samuel Henriquet concocte un projet qui ne verra le jour qu’à la fin du XIXème siècle. Quelques bâtiments s’élèvent bientôt en périphérie de la ville, dans la partie haute des prés de cocagne ou s’étend une zone marécageuse entretenue par une petite rivière "la pisse seaume").

Le nouvel Hôtel-Dieu ou Hôpital civil et militaire de Bergerac est inauguré le 4 juin 1895.

Tout au long du XXème siècle, il a dû adapter son architecture à l’évolution des activités hospitalières.

En 1962, une maternité et un poste de transfusion sanguine sont installés en face de l’entrée principale, dans le parc.

A partir de 1972, à l’instar de beaucoup d’hôpitaux, les anciens locaux sont aménagés et transformés pour héberger de nouveaux services comme la cardiologie, la réanimation, les urgences.

Puis, certains bâtiments sont démolis pour en construire d’autres comme l’USLD et la maison de retraite en 1973, la pharmacie, le bloc opératoire, la stérilisation, la réanimation, les consultations et la chirurgie en 1984, le pôle femme enfant en 2004, l’EHPAD les Jardins d’Antan en 2010.

Des restructurations s’opèrent aussi dans les locaux laissés vacants après transfert des activités comme pour le court séjour gériatrique et l’hôpital de jour médico-chirurgical en 2012.

Des aménagements sont également faits, comme la création d’un circuit court aux urgences en 2013.

Un nouveau plateau technique

Le 9 février 2014, la cérémonie de la pose de première pierre du Nouveau Plateau Technique est donc le symbole de la construction et de la reconstruction permanente de l’organisation hospitalière, qui suppose de nombreux efforts internes et des soutiens externes solides.

Le nouveau plateau technique, cœur névralgique de l’établissement, a été livré en mars 2016. Connecté aux bâtiments existants, dans une logique de compacité architecturale et donc fonctionnelle, il est désormais l’accès principal à l’établissement. Il favorise un meilleur accueil des usagers, dans un hall vaste qui propose également une boutique et une cafétéria. Il constitue aussi un vecteur d’attractivité indéniable pour des médecins tant hospitaliers que libéraux, dans un contexte de démographie médicale contraint. Enfin, il garantit à la population du grand bergeracois l’accès à un plateau moderne, tant du point de vue de son organisation architecturale que de ses équipements, et durablement puisque son évolutivité a été privilégiée dans sa conception, notamment au niveau du bloc opératoire et de l’imagerie médicale.

Le service des urgences a été restructuré sa surface a été doublée pour mieux prendre en charge les 28 000 passages annuels. Il a été réceptionné début décembre 2016. Il bénéficie désormais de locaux beaucoup plus vastes (doublement des surfaces) comportant un secteur d’hospitalisation de courte durée dont la capacité a été portée de 5 à 8 lits, et de secteurs dédiés à l’accueil pédiatrique, aux prises en soins des patients porteurs de pathologie mentale, et des personnes âgées.

Ainsi le circuit du patient, la sécurisation des prises en charge et les tensions sur les lits d’hospitalisation de médecine sont considérablement améliorés.

Le bâtiment médico-logistique, qui a été livré en mars 2016 regroupe la pharmacie, les magasins, et l’unité de production des repas dans des locaux adaptés à la mise en œuvre d’organisations efficientes et garantissant de meilleures conditions de travail aux agents qui y sont affectés.

Cette opération architecturale d’ampleur qui vient de s’achever marque une nouvelle étape importante de l’histoire du Centre Hospitalier Samuel Pozzi, son entrée dans une nouvelle ère. Elle a également permis l’harmonisation de l’empreinte architecturale dans une cohérence esthétique et fonctionnelle. Le fronton, élément d’origine du bâtiment historique, a été replacé à son entrée, comme une empreinte indélébile de l’histoire architecturale de l’établissement.

Samuel Pozzi, qui est-ce ?

Samuel Pozzi, issu d’une famille d’origine italienne, fit ses études à Pau puis à Bordeaux et débuta ses études de médecine à Paris en 1869. Brillant, l’un des élèves préférés de Broca, il fut préparateur d’anatomie alors qu’il n’était encore qu’étudiant. Il devint externe des hôpitaux de Paris en 1866, interne en 1868 et obtint son doctorat en 1873 puis l’agrégation en 1875 pour devenir chirurgien des hôpitaux en 1877. En 1883, il fut nommé à l’Hôpital de Lourcine-Pascal (rebaptisé plus tard Hôpital de Broca).

 

A la suite d’un généreux don du professeur, l’hôpital prend le nom de « Samuel Pozzi » le 22 mars 1920.